Les commémorations annuelles considèrent la bataille de Normandie terminée le 22 août, le lendemain de l'écrasement de la VIIème armée allemande dans la poche de Falaise. La reddition de Tournai-sur-Dives ayant marqué la fin des combats dans l'Orne.
Sur 200 000 soldats du Reich battant en retraite après l'échec de leur contre-attaque sur Mortain, 150 000 réussirent à passer la tenaille pour se réorganiser sur la Seine, entre Rouen et Poses. Ils possédaient encore une grande partie de leur meilleure arme blindée.
Les chocs frontaux dans cette partie de la Normandie, dans les départements de l'Eure et de la Seine inférieure, furent souvent violents jusqu'au 24 août. C'est là que se situe le témoignage de Jean Leloup. Il le commence en 1940. L'esprit de résistance avait organisé très tôt les prémices de la libération, dès le lendemain de l'occupation. Nous en suivrons les phases, les évolutions : du côté des partisans, du côté des troupes ennemies.
Le livre de Jean Leloup est un enseignement vrai. Il relate à la fois des actes de courage, de lâchetés, de faiblesses, d'amour, d'entraide, d'abnégation. Tout ce qui existe dans l'homme. Tout ce qui permet de mieux comprendre la vanité des guerres. Tour ce qui permet de ne jamais perdre l'espoir de gagner un jour la Paix.
Un devoir de mémoire.