Les extraordinaires aventures du granvillais, Petit Pelé - Yves Petit-Loisel
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Les extraordinaires aventures du granvillais, Petit Pelé

Yves Petit-Loisel
Humussaire
Nouveauté 16.12.2024

Langues disponibles : Français

Format : 148x210

Nombre de pages : 176

Date de parution : 16.12.2024

18.00


En France, dans les années 1740, la durée moyenne de vie était de 25 ans (elle est à plus de 80 ans en 2024). Les conditions existentielles étaient difficiles et l’hygiène laissait sérieusement à désirer.
En 1738, sur le port de Granville, un gamin est fasciné par les bateaux. Il rêve d’aventures sur les mers. Son père l’inscrit au pensionnat de la cité. Il s’en échappe. Il est rattrapé, grondé par son oncle curé, sermonné par son père qui, désespéré, sur conseil de l’homme d’église, accepte de le placer au Séminaire de Coutances. Le prêtre voit en son neveu un futur ecclésiastique. Mais les règles de l’établissement sont rudes et ne conviennent pas à Petit Pelé, épris de liberté. A 12 ans, il veut prendre son destin en main. Il décide de s’évader une nouvelle fois et de regagner Granville à pied.
Loin des clichés de maintenant sur la jeunesse, soi-disant innocente, sincère, immature, irresponsable par conséquent, tout en commettant pour certains les pires actes…, bénéficiant d’un statut d’enfant roi, les jeunes du XVIIIème siècle avaient à affronter l’environnement très tôt. Toute protection ne dure qu’un temps de toute façon et chaque individu n’est que le reflet de ses inclinaisons, inscrites dès son plus jeune âge, sa vie durant, malgré des façades.
Intrépide, Petit Pelé est décidé, coûte que coûte, à trouver le moyen de s’embarquer sur un bateau. Se faisant passer pour plus grand qu’il n’est avec son aspect malingre, il doit vite faire face à bien des péripéties, jusque dans le Nouveau Monde, devenant adulte avant l’heure par la force des choses. Blessé plusieurs fois, il perd même une jambe à 18 ans lors d’un combat contre les Anglais (il perdit trois fois la même, non sans en rire).
Comble d’ironie pour un môme téméraire, progressivement, il devient corsaire, gouverneur du port de Marseille, vice-amiral, ministre de la Marine et des colonies, sénateur… et finit une carrière couvert d’honneurs. Tout en ayant eu une vie trépidante, dangereuse, il meurt à l’âge honorable, pour l’époque, de presque 80 ans, en 1805.