Rien apparemment ne semblait disposer Paul Pautrel a devenir un animateur de la cause rurale, sauf qu'il ne supportait pas l'injustice sociale, la magouille et le mépris de l'homme.
Il exprime, dans son témoignage, les sillons du militantisme, de façon générale et spécifique. Il est, ce qu'il est convenu d'appeler, un autodidacte. A une époque, l'opinion publique considérait bien souvent que «trop d'instruction» pouvait être néfaste pour le métier d'agriculteur. Point de vue fortement appuyé par les notables. Pour certains, dans ces conditions, le militantisme remplace l'université... C'est dans la réflexion et l'action que Paul Pautrel s'est forgé des convictions, et aussi un nom. Grand lecteur (sa bibliothèque est impressionnante), il touche à tout : littérature classique, Histoire, techniques, sciences futuristes, sociologie...
Dans les débats, il ne se dérobe pas. Il affirme vigoureusement ses positions tout en respectant l'interlocuteur.
Dans cet ouvrage, il aborde le monde agricole, mais également la vie associative dans ses différentes composantes : les associations locales, le mandat municipal, les organisations politiques, les mandats professionnels. Son expérience est acquise dans la confrontation, et comme à tout militant les coups ne lui furent pas épargnés ni les trahisons. Il a découvert la face cachée de certains comportements, débusqué les «faux amis», et bien des choses qu'il met à nu avec vigueur et un zeste d'humour.
Il a assuré d'importantes responsabilités, entre autres : président de la fédération départementale d'agriculture, maire adjoint, président fondateur d'un musée du machinisme agricole, gérant d'un domaine piscicole pour la communauté de communes. Il est également Conseiller prudhommal, membre de plusieurs associations départementales ou régionales, dont certaines comme président.
Et puis, il écrit !
Il est également titulaire de la rosette d'Officier dans l'Ordre du Mérite Agricole, et de la Légion d'honneur.